Archives

Les tests de diagnostic rapide du paludisme en pratique quotidienne

2012;2(3)/ 168-173. https://doi.org/10.62606/RMMrg00064

PDF

  • Auteur(s) : R.A. Rakotoarivelo (1)*, S.H. Razafimahefa (2), R.L. Andrianasolo (1), M.J.D Randria (1)
  • Auteur correspondant : R.A. Rakotoarivelo (rakotoarivelo.rivo@yahoo.fr)
  • Mots-clés : test diagnostic rapide, fièvre, paludisme
  • Résumé : Le paludisme reste un problème de santé publique mondial, plus particulièrement en Afrique. En 2010, le nombre des cas de paludisme a été estimé à 216 millions, dont 81% en Afrique. Le nombre de décès lié paludisme s’est élevé à 655 000, dont 91 % en Afrique. Une confirmation rapide par un examen parasitologique, en moins de 2 heures après l’arrivée en consultation, est recommandée avant tout traitement antipaludique dans tous les cas suspects de paludisme. Alors qu’en 2009, seulement 20% des cas de paludisme déclaré étaient confirmés par un examen parasitologique, dans les 21 pays sur 42 de la région OMS Afrique. Le test de diagnostic rapide (RDT) est un test immunochromatographique détectant la présence d’un antigène spécifique de Plasmodium sp dans le sang en 10 à 15 mn. Il est un outil très intéressant et facile à utiliser pour améliorer la prise en charge des cas de fièvre et du paludisme et constitue un nouvel élan dans la marche vers l’élimination du paludisme. Il existe sur le marché plusieurs types de RDT en fonction du nombre d’antigènes spécifiques de Plasmodium sp qu’ils détectent. Ils ont subi de tests d’évaluation de la performance sous l’égide de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Depuis quelques années, les RDT ont pris une place très importante dans le diagnostic de paludisme. De plus, leurs sensibilités ont dépassé largement celles exigées par l’OMS. Le respect de conditions de conservation et d’utilisation est indispensable pour leur fiabilité. L’accessibilité par les formations sanitaires publiques et privés reste à régler pour pouvoir tirer tous les bénéfices de RDT.
  • Abstract : Malaria remains a public health problem worldwide, particularly in Africa. In 2010, the number of malaria cases was estimated at 216 million, 81% in Africa. The number of malaria-related deaths totaled 655,000, 91% in Africa. Prompt parasitological confirmation by parasitological testing in less than two hours after arriving in consultation is recommended before any antimalarial treatment in all cases of suspected malaria. In 2009, only 20% of malaria cases reported was confirmed by parasitological testing in 21 of the 42 countries of the World Health Organization (WHO) African Region. The rapid diagnostic test (RDT) is an immunochromatographic test detecting the presence of specific antigens of Plasmodium sp in the blood from 10 to 15 minutes. It is very interesting and is easy to use to improve the management of fever and malaria. It appears as a new impetus in the way towards malaria elimination. There are several types of RDT according to the number of specific antigens of Plasmodium sp they detect. They have been tested for performance evaluation under the auspices of the WHO. In recent years, the RDT has taken a very important place in the diagnosis of malaria. In addition, their sensitivities have far exceeded those required by the WHO. Compliance with the conditions of conservation and use is essential for their reliability. Accessibility by public and private health centers remains to adjust to reap all the benefits of RDT.