Mots-clés : Helicobacter pylori, facteurs de virulence, interleukine-1, éradication, Madagascar
Résumé : Helicobacter pylori est responsable de multiples pathologies gastroduodénales, telles que la dyspepsie, la gastrite, l’ulcère, le lymphome
gastrique du MALT et l’adénocarcinome gastrique. Dans les pays en voie de développement, l’infection à H. pylori constitue un problème de
santé publique. A Madagascar, la séroprévalence de l’infection à H. pylori chez l’adulte est de 82%. La recherche de H. pylori est primordiale
car son éradication permet de traiter ces pathologies et permet de diminuer l’incidence du cancer gastrique.
A ce jour, quatre facteurs de virulence de H. pylori ont été identifiés. Il s’agit de CagA, VacA, OipA et DupA. Un des facteurs majeurs de dé-
veloppement des complications de l’infection à H. pylori telles que la pangastrite et le cancer gastrique, est le polymorphisme génétique de
l’interleukine-1.
Le diagnostic de l’infection à H. pylori repose sur des méthodes directes nécessitant la réalisation d’une endoscopie digestive haute (test à
l’uréase, histologie, culture…) et des méthodes indirectes (test respiratoire à l’urée, recherche de l’antigène de H. pylori dans les selles, recherche de l’anticorps de H. pylori). La prescription de ces méthodes diagnostiques doit tenir compte de leur disponibilité et de leur indication
(diagnostic de l’infection à Hp et/ou contrôle de l’éradication de H. pylori). Deux méthodes sont disponibles et utiles en pratique : la recherche
de l’antigène de H. pylori dans les selles et l’histologie.
Le traitement d’éradication fait face actuellement au phénomène de résistance. Ainsi, d’une façon générale, l’éradication de H. pylori doit tenir
compte de la prévalence de la résistance à la clarithromycine et de la disponibilité du Bismuth.
A Madagascar, la prévalence de la résistance à la clarithromycine n’est pas connue. Le traitement d’éradication de première ligne repose sur
l’association d’un inhibiteur de la pompe à protons à deux antibiotiques parmi l’amoxicilline, le métronidazole et la clarithromycine.
Après l’échec de deux lignes d’éradication, le traitement de troisième ligne doit être basé sur les données de l’antibiogramme.
Abstract : Helicobacter pylori is the main cause of most gastroduodenal diseases as dyspepsia, gastritis, peptic ulcer, gastric mucosa-associated lymphoid tissue (MALT) lymphoma and gastric adenocarcinoma. In developing countries, it appears as a major public health. In Madagascar, the
seroprevalence of H. pylori infection is 82% in adults. Diagnosing H. pylori infection is important because its eradication cures most of complications and reduces the incidence of gastric cancer.
Cag A, Vac A, OipA and DupA are currently the most described virulence factors of H. pylori. One of the major factors of the development of
pangastritis and gastric cancer is the genetic polymorphism of interleukin-1.
Diagnosis of H. pylori endoscopic (urease rapid test, histology and culture) and nonendoscopic methods (urea breath test, stool antigen test
and antibody response). The choice of these tests depends on their availability and the distinction between tests used to establish a diagnosis
of the infection and/or those used to confirm its eradication. In Madagascar, stool antigen test and histology are the two most interesting
methods.
Nowadays, eradication treatment of H. pylori encounters resistance phenomenon. Thus, treatment should be in accordance with the prevalence of the resistance to clarithromycin and take in account the availability of Bismuth.
In Madagascar, the prevalence of the resistance to clarithromycin is not known and Bismuth is not available, thus the first line therapy remains the standard treatment including proton pump inhibitors associated with two antibiotics (amoxicillin, clarithromycine, métronidazole).
After failure of two lines of eradication treatment, treatment should be guided by antimicrobial susceptibility testing whenever possible.