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Les complications des avortements clandestins observées à la maternité de Befelatanana, Antananarivo

2019;9(1)/ 805-807. https://doi.org/10.62606/RMMao00208

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  • Auteur(s) : L.N.A. Rainibarijaona (1), D.L. Hary Avotra (1), F.N.A.T. Mahefarisoa (1), V.K. Rakotoarivony (1), H.R. Andrianampanalinarivo (1,2)
  • Auteur correspondant : L.N.A. Rainibarijaona (gyniri@yahoo.fr)
  • Mots-clés : avortements, complications, épidémiologie, moyens abortifs
  • Résumé : Introduction. L’avortement clandestin reste fréquent à Madagascar et constitue un problème de santé publique. Les complications sont multiples et la mortalité qui s’en suit représente encore un taux non négligeable. Nos objectifs sont de décrire les aspects épidémiologiques, de citer les moyens abortifs utilisés et de rapporter les complications des avortements clandestins. Méthode. Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive allant du 1er janvier au 31 décembre 2011 des cas d’avortements illégaux hospitalisés au Centre Hospitalier Universitaire Gynéco-Obstétrique de Befelatanana, Antananarivo. Résultats. Nous avons enregistré 124 cas. Les tranches d’âge se situaient entre 25 à 45 ans, 51,61% étaient mariées légalement et 41,91% étaient ménagères. Durant notre étude, 20,96% présentaient des antécédents d’interruption volontaire de leur grossesse, 70,96% étaient des multigestes. Dans 60,48% des cas, les femmes avaient pratiqué elles-mêmes l’acte abortif et les moyens médicamenteux ont été les plus utilisés (51,61%). Des complications hémorragiques par rétention placentaire ont été observées dans 58,87% des cas et 29,03% pour les complications infectieuses. La prise en charge était basée sur l’évacuation utérine (59,67%). Dix cas de décès (8,06%) ont été enregistrés. Conclusion. Les complications des avortements clandestins restent un problème majeur de santé publique à Madagascar. L’éducation sexuelle et la sensibilisation des femmes sur l’utilisation des moyens contraceptifs seraient des moyens pour minimiser ce fléau.
  • Abstract : Introduction. Clandestine abortion is still frequent in Madagascar and is a public health problem. The complications are numerous and the mortality is still high. Our objectives are to describe the epidemiological aspects, to cite the abortive means used and to report its complications. Patients and methods. This is a retrospective descriptive study from 1st january to 31st december 2011 of illegal abortions at the maternity of Befelatanana, Antananarivo. Results. We had recorded 124 cases. The age groups were between 25 and 45 years; 51.61% were legally married and 41.91% were housewives. In our study, 20.96% had a history of voluntary termination of pregnancy, 70.96% had multiple gestures. In 60.48% of the cases, the women had practiced the abortive act themselves and the medicinal means (51.61%) were the most used means. Hemorrhagic complications by placental retention were observed in 58.87% of cases and 29.03% concerned by infectious complications. Uterine evacuation was used for 59.67% of cases. Ten cases of death (8.06%) were recorded. Conclusion. The complications of clandestine abortions remain a major public health problem in Madagascar. Sexual education and sensibilisation for the women about the use of contraceptives method would be a means to avoid or to minimize this scourge