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Particularités des hémorragies digestives hautes suites à une prise d’ains et leur prise en charge

2021;11(S1)/PP 05-05

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  • Auteur(s) : S.D. Rakotomena, T. Rajaonarivony, C.F.P. Rahantasoa Finaritra, H.N. Rakoto Ratsimba.
  • Auteur correspondant : S.D. Rakotomena
  • Mots-clés : Congrès; AGEM; 2021
  • Résumé : Introduction Notre objectif est de décrire les aspects diagnostiques et thérapeutiques des hémorragies digestives hautes induites par la consommation d’AINS. Méthodes Rétrospectivement, nous avions étudié les dossiers des patients admis dans le service de Chirurgie viscérale A du CHU Joseph Ravoahangy Antananarivo entre le 1er Janvier 2020 et le 30 octobre 2020 (10 mois), pour hémorragie digestive haute suite à une prise d’AINS et confirmée par une fibroscopie digestive haute. Résultats Sur 62 patients colligés qui constituaient les 11,56% des patients admis pour hémorragie haute, toutes étiologies confondues, l’âge moyen était de 47 ans ± 15,43 avec une prédominance masculine dont le sex ratio était égal à 2,13. Le délai de la prise d’AINS allait de 3 jours à 12 ans pour une rage dentaire dans 37,09% des cas, une crise de goutte dans 18,84% et un rhumatisme articulaire aigu dans 11,59%. L’automédication avec l’AINS était notée dans 35,48% des cas. 38,70% des patients étaient tabagiques chroniques et l’éthylisme chronique était associé dans 21,74% des cas. La prise d’AINS était associée à une prise d’IPP dans 17,39% des cas. La fibroscopie digestive haute avait révélé 40 cas de gastrite (57,97%), 14 cas de gastrite érosive (20,29% des cas) et de 15 cas d’ulcère gastrique (21,74% des cas). Une perforation gastrique nécessitant une gastrorraphie en urgence était associée dans 3,22%. Tous les patients étaient traités systématiquement par une bi-antibiothérapie associée à un inhibiteur de la pompe à protons. Avec une mortalité nulle, la durée d’hospitalisation variait de 3 jours à 13 jours, avec un séjour moyen de 6,24 jours ± 2,50. Conclusion Notre étude soulève l’insuffisance du recours à la gastroprotection systématique chez les patients sous anti-inflammatoire stéroïdien et le danger de l’automédication qui reste encore un problème de santé publique. La chirurgie n’est indiquée en cas d’hémorragie digestive haute suite à l’AINS qu’en cas d’échec du traitement médical bien conduit et en cas d’une perforation gastrique associée.
  • Abstract :