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Diminution du taux et des complications liées à une infestation placentaire par Plasmodium falciparum par un traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes à Toamasina, Madagascar

2014;4(2)/ 449-452. https://doi.org/10.62606/RMMao00124

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  • Auteur(s) : Z.N. Randriamaromanana, J.M. Rakotondraisoa*, Z.A. Botolahy, A. Rakotoarijaona, J.A. Randriambelomanana
  • Auteur correspondant : J.M. Rakotondraisoa (rakotondraisoajeolmamy@yahoo.fr)
  • Mots-clés : apposition placentaire, chimioprophylaxie, Plasmodium falciparum, sulfadoxine-pyriméthamine, grossesse, Toamasina
  • Résumé : Introduction. Le paludisme constitue encore un grand fléau dans de nombreuses régions du monde notamment à Madagascar. Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans sont les plus touchés. Notre objectif était d’évaluer le taux et les différentes complications liées à une infestation placentaire par P. falciparum chez les femmes enceintes recevant un traitement préventif intermittent par sulfadoxinepyrimethamine (TPI/SP) à Toamasina, Madagascar. Méthodes. Nous avons mené une étude prospective sur une période de deux ans allant du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2011 dans le service de Gynécologie-Obstétrique du CHU de Toamasina, Madagascar. Nous avons réalisé une apposition placentaire dans le but de rechercher une infestation placentaire par P. falciparum chez toutes les femmes enceintes après la délivrance. Résultats. Nous avons inclus dans cette étude 541 patientes dont 256 avaient reçu au moins une dose de TPI/SP. Il n’y avait aucune diffé- rence statistique significative entre les deux populations. Les complications fœtales étaient dominées par l’hypotrophie fœtale (4,21% vs 0,78%) et les morts fœtales in utero (1,75% vs 0). Les cas d’infestation placentaire à P. falciparum prédominaient de façon significative dans le groupe de femmes n’ayant pris aucune dose de SP (7,01% vs 0,39%). Les complications fœtales étaient significativement plus élevées en cas d’infestation placentaire positive à P. falciparum (p= 0,00001). Conclusion. L’infestation placentaire par P.falciparum est l’une des principales causes d’hypotrophie fœtale en zone d’endémie palustre. L’apposition placentaire devrait figurer parmi le bilan d’hypotrophie fœtale.
  • Abstract : Introduction. Malaria still represents a burden for many areas in the world especially in Madagascar. Pregnant women and children under 5 years-old were the mainly affected. Our aim was to analyze the rate and the different complications of placental infestation in our region. Methods. We carried out a prospective study during two years from January 1st, 2009 to December 31st, 2011 at the Department of Obstetrics and Gynecology of the University Hospital of Toamasina. We performed a research of placental infestation of P. falciparum among all women who had delivered. Results. Five hundred forty one pregnant women were included in this study : 256 had received at least one dose of ITP/SP, and 285 never used chemoprophylaxis. There was no statistical significant difference between these two groups. Fetal hypotrophy (4.21% vs 0.78%) and intra uterine fetal death (1.75% vs 0) prevailed in complications. Placental infestation was significantly frequent in case of use of ITP/SP (7.01% vs 0.39%). Fetal complications were significantly associated with placental infestation of P. falciparum (p= 0.00001). Conclusion. Placental infestation of P. falciparum represents the main cause of fetal hypotrophy in malaria endemic areas. Research of placental infestation should be performed in case of fetal hypotrophy.